J'ai connu les Chââmbas lors de mon premier séjour au Sahara en 1968. J'étais géologue de sonde sur un appareil de forage super 7x11 de la société Forex qui forait un puits d'exploration, pour la société pétrolière Sinclair, à Rhourde el Baguel, à l'est d'Hassi Messaoud, dans le Grand Erg Oriental ....j'eu l'occasion de' voir des tentes noires de nomades Chambi et d'precevoir de femmes et des enfants allant quérir de l'eau dans de vieille chambres à air transportées sur le dos de quelques anes...ces enfants venaient régulièrement nous proposer de jeunes fennecs et gerboises que l'on parvenait aisément à apprivoiser...en 1990, je m'étais rendu à Hassi Messaoud pour faire l'audit d'un appareil de forage que la société algérienne Alfor était en train de transformer et d'équiper pour forer le premier puits horizontal en Algérie. Après avoir visiter le site d'Hassi R Mel,où ce puits devait être foré, en compagnie d'un ingénieur de la société de forage, d'un ingénieur de la société cliente Sonatrach et d'un chauffeur touareg , nous avons visité l'apareil en travaux à Berkaoui où nous avons passé la nuits puis, repassant par Hassi Messaoud nous nous sommes dirigé vers l'est, par Rhourde El Baguel et la frontière tunisienne pour visiter un appareil identique de la société Alfor et forant pour des Australiens. Au retour, dans les dunes de l'erg, avant Rhourde El Baguel, nous avons apperçu un Chamba accompagné de deux enfants, d'un âne et d'un ùméhari portant des outres, nous nous sommes arêté pour leur parler et comme ils allaient chercher de l'eau à un puits situé près de la piste, nous avons pris l'adulte à bord de la Land Rover et, arrivé au puits, l'avons aidé à le découvrir et à l'équiper pour puiser l'eau...nous sortions la première eau quand les enfants sont arrivés avec les animaux...Plus tard, au cours du forage sur le champ d'Hassi R Mel, au cours d'une promenade le long d'un oued à sec, j'ai recontré un berger Chamba avec son troupeau de moutons, nous nous sommes serré la main et avons tenté de converser, en Arabe mèlé de Français et l'inverse, nous avons fait un bout de chemin ensemble vers le chantier de forage où il a fait boire les moutons et a poursuivit sa route... dans les mêmes parages j'ai rencontré un autre qui,avec un tracteur moderne, grattait le fond d'un oued pour y semer de l'herbe...il était accompagné d'une fillette agée d'une dizaine d'années qui jouait avec une poupée faite de bout de bois et vétue de chiffons qui tenaient lieu de vêtements. Ce cultivateur Chamba m'invita à prendre le thé avec lui, à quelque distance de la tente familliale...pour éviter que je rencontre les femmes...en bon Musulman... à peu de temps de là je découvrat une excavation d'une dizaine de mètres de large et d'une trentaine de mètres de profondeur ou on pouvait descendre par des échelles de bois qui reliaient de petites plateformes fixées à la parois, j'en conclu qu'il s'agissait d'un puits d'eau...à environ un kilomètre de là je découvrit un curieux assemblement de pierrailles qui ressemblait vaguement à un cimetière et en était certainement un !...
J'ai connu un Chamba qui s'était sédentarisé à Ghardaia,et avait une grande et belle maison dont le plancher du salon était couvert de sable...il disait ne pouvoir s'en passer...
Les Chambas sont éleveurs, surtout de dromadaires et de moutons, ils fournirent la grande majorité des effectifs des troupes méharistes françaises en tant que supplétifs et hormis les raids de pacification et de maintien de l'ordre dans le sud saharien, rentraient chez eux avec leur mousqueton et des munitions, ils étaient encadrés par des oficier et sous oficier métropolitains, ils appartenaient à l'infanterie portée... Les Chaambas sont une tribu d'origine arabe vieille de plus de 10 000 ans et ennemie, avec d'autres ethnies, des Touaregs mais se sont tout de même battus pour préserver les royaumes targuis, dont celui du Hoggar, face aux arabes du nord...Ils vivent dans la région du M'zab dont la capitale est Ghardaïa, leur mode de vie nomade est assez semblable à celui des Touaregs, leurs villes sont Metlili et Timimoune...ils cohabitent avec d'autres ethnies dont les Mozabites berbèrophones et ont eu d'autre tribus sous leur tutelle...
Les Mozabites, une des ethnies Berbères, vivent surtout à Ghardahia où ils sont arrivés après les guerres du moyen age, venant du nord, traqués par les Chiites...ils sont sédentaires, surtout commerçants ou artisants et les Arabes pensent qu'ils ont, partiellement, du sang juif....chez les Mozabites, les hommes portent un pantalon très spécit, la culotte mozabite et qui à très probablement sevit de modèle à la culotte des Zouaves de l'armée de Napoléon III.
Tout ses gens vivaient tranquilement ensemble mais, chacun sait qu'ils ont le sang chaud... surtout les Arabes car les Mozabites sont abituellement des gens très tranquilles.
Ghardaïa est une ville assez extraordinaire, située aux portes du Sahara, au pied de l'Atlas, située à 600 kms au sud d'Alger et à 190 kms à l'ouest- nord ouest d'Ouargla, c'est une ville très touristique en raison de son architecture et de son histoire, les touristes y sont, malheureusement, pratiquement absents bien que deux magnifiques hôtel y ai été bâtis du temps où les Soviétiques étaient là...ces hôtels sont pratiquement à l'abandon et, si on y trouve encore de l'alcool et queques rares prostituées, la piscine de l'un peut encore fonctionner mais l'eau y est croupie, quand à la piiscine de l'autre les parois se sont partielement écroulées et elle est à sec...c'est bien dommage...mais, la mentalité algérienne aurait du mal à supporter les touristes !... le nom de Ghardaïa, c'est une déformation de la forme amazighe " Tayerdayt " qui à été changé dans la periode coloniale française...le treme signifierait cuvette ou dépression ce qui correspond parfaitement à la situation de la ville...des arabes m'ont dit que le nom signifiait " le trou de madame Zaïat ...Lors du forage du premier puits horizontal d'Hassi R Mell, les relève s'effectuaient par l'aéroport situé à 19 kms au sud-est de Ghardaïa, près de l'aéroport il y avait un petit restaurant, tenu par un Kabyle, qui sevait un excellent couscous accompané de boissons alcoolisées, ils nous est arrivé de faire spécialement le déplacement depuis Hassi R Mel pour déguster ce couscous, ceci malgré le risque d'embuscade islamiste, surtout de nuit !...Pour entrer dans Ghardaïa, la route traversait l'oued M'zab très large mais toutes les fois à sec...j'ai du mal à imaginer l'inondation catastrophique d'octobre 2008 qui détruisit des centaines de maisons fit de nombeux blessés et des dizaines de morts...En sortant de cet oued, wadi pour les anglophones, on arrivait le matin sur un marché très bien achalandé et coloré, on y trouvait de tout, objets usuels, vêtements, bijoux et légumes...des maraîchers y apportaient de légumes frais à dos d'ânes par des ruelles étroites et les nombreuses boutiques, qui fermaient en début d'après-midi et réouvraient vers 16 heures, avaient un étalage qui n'avait rien à envier à nos villes.