Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:12

L'avion, un DC4, se posa sur la piste de la concession 100 d'AGIP LIBYA, à l'ouest de la mer de sable du Calancio qui borde la frontière de la Libye avec L'Egypte. Un chef géologue d'AGIP m'attendait pour me montrer la piste vers l'appareil de forage de Forasol qui forait, pour leur filiale Lybienne CORI, sur la concession 82, dans la mer de sable...Il me remis les clefs de mon véhicule, une 4x4 camionette chevrolet, un power wagon construit aux Etats Unis avant les années 40. Il monta dans sa camionnette tout terrain Fiat et me dit de le suivre...la piste, marquée par de très nombreuses traces de roues, était jalonée de futs vides tous les deux ou trois cent métres. Ce géologue italien connaissait parfaitement cette piste dans les dunes et roulait à une vitesse soutenue, j'avais bien du mal à le suivre du regard tout en surveillant la piste que moi je ne connaissait pas...Quand la nuit fut tombée ça devint très difficile et vite angoissant car les bosses et creux des dunes cachaient souvent ses phares et feux et les bidons n'étaient plus visibles à distance...cette épreuve dura bien trois ou quatre heures...enfin, à mon grand soulagement, les lumières du mat de forage et du camp apparurent et, je pus enfin arrêter mon véhicule, j'étais arrivé sans me perdre !

Les compagnies se partageaient les vols et, quelqu'un allait prendre passagers, matériels et vivres, quand ils arrivaient sur une autre concession. Ce jour là, un avion affrété par Aquitaine-Libye devait se poser sur la concession 105 avec du personnel de Forasol et des vivres pour nous, dont l'allocation d'alcool que nous accordait Kadafi. Un administratif du nom de Perez pris une voiture pour se rendre au terrain d'atterissage d'Aquitaine-Libye, il devait ravitailler le gardien d'un appareil inactif et stocké dans le désert...la nuit tombée, la base d'Aquitaine-Libye nous signala, à la radio, que notre homme n'était pas arrivé chez eux et qu'ils nous envoyaient nos passagers eux même...des recherches dans la nuit ne permirrent pas de découvrir  le véhicule ni Pérès, nous n'étions pas particulièrement inquiet car il avait des vivres et, surtout de l'eau qu'il devait remettre au gardien de l'appareil stocké..Nous reprîmes les recherche le landemain, dès l'aube, et ne tardèrent pas à trouver le véhicule avec trois roues crevées...des traces de pas dans le sable nous menèrent au cadavre de notre camarade, une bouteille d'eau vide et une autre, à demi-pleine, à ses côté..il avait crevé une roue; l'avait changée, avait crevé une deuxième fois et, à la troisième, le véhicule était définitivement immobilisé...La concession d'Aquitaine -Libye produisait et avait donc une torchère allumée et, quand des visiteurs devaient venir du désert, faisait en sorte que la torchère émette une épaisse fumée pour les aider à se diriger...Notre camarade avait du mal juger de la distance en voyant la fumée , au lieu de rester près du véhicule, avait marché jusqu'à ce que son coeur le lâche où qu'un coup de chaleur le frappe , le fait qu'il était arrivé nouvellement d'Iran, où les températures sont plus clémentes, n'a certainement pas aidé...il avait zig zaggé les dix derniers mètres...la marche dans le sable chaud est très épuisante..son frère arrivait le landemain pour le relever....La police libyenne ne nous autorisa à évacuer le corps que deux jours après !

A quelques temps de là, un avion de liaison nous signala un camion arrêté dans le désert, non loin de nous..à notre arrivée nous trouvâmes un gamin d'une dizaine d'années qui nous dit que le camion étant tombé en panne, son père avait décidé d'aller chercher des secours, en marchant...nous retrouvâme le corps du pêre à, environ, cinq kilomètres de là !...

J'ai assez facilement maîtrisé la technique de conduite dans le désert, en étudiant précisément la carte avant de partir et en ayant suffisament de carburant, j'étais à peu prêt sur d'arriver à destination. Il est arrivé que, quittant l'oasis de Zelten, je fasse plusieurs fois demi tour n'étant pas sûr de mes repères et, une fois que j'allais prendre du matériel qui arrivait per avion, sur une autre concession, ayant suivi un pipe-line pour m'y rendre, en passant le crabottage dans une zone de sable mou, je me retrouve à cheval sur ce pipe-line, les quatre roues dans le vide...heureusement j'étais en vue de la piste d'atérrissage et, après le décollage de l'avion, le pompier apreçu ma voiture en fâcheuse posture et vint me sortir de là...

Je me rendis vite compte que l'on à tendance à tirer à gauche sur le volant et, de temps en temps, il est bon de descendre du véhicule et de vérifier sa direction à la boussole...enfin, de nos jours, avec le GPS...mais je ne suis pas sûr que ce GPS fonctionne avec un vent de sable pouvant faire des arcs électriques, par l'électricité statique, sur les antennes !

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de aventurier.over-blog.com
  • : Mon blog est le fruit d'une longue expérience à travers le monde dont je tiens à faire profiter les jeunes et moins jeunes
  • Contact

Recherche

Liens