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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 08:42

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 Vingt ans déjà !

Vingt ans se sont écoulés depuis que les Irakiens incendièrent les puits de pétrole du Koweit et que le PDG de la société française Horwell, Jean Claude BOURDON décida de tenter sa chance avec les société Forasol et Géoservices et fit une offre de services à la Kuwait Oil Company pour éteindre des puits...Les quelques sociétés américaines et canadiennes spécialisées étaient déja sur place et Red ADAIR pensait en avoir pour plusieurs années, voir plusieurs dizaines d'années ...Les Koweitis ne l'entendait pas de cette oreille car c'était énormément d'argent qui partait en fumée et des réserves qui se déplétaient aussi aussi firent-ils appel à toutes les bonnes volontés dans le monde...et de nombreuses nationalités répondirent ( Chinois,Iraniens,Polonais, Russes etc...)...

J'étais superviseur opérations à Horwell à cette époque et Jean Claude Bourdon me demanda d'aller au Koweit en tant qu' " Assistant Manager " c'était l'aventure et marcher dans les traces de Red Addair avait une attraction irrésistible...mon expérience de puits de pétrole en feu se limitait à un puits au Nigéria à l'époque où j'exerçais la fonction de géologue pour AGIP.

A mon arrivée le personnel de premier échelon d'Horwell logeait dans un hotel situé au centre de Kuwaiot-city, les chambres étaient correctes et la nouriture mangeable bien que, parfois, froide mais ce qui me pris quelques temps à m'abitué fut la présence  constante de fumée d'hydrocarbure qui piquait les yeux et les narines, surtout quand le vent portait d'un des champs en feux vers Kuwait-City...Je m'y abituais et suportais celà pendant trois mois !..

Le pays était littéralement recouvert de carcasses de blindés et d'autres véhicules militaires irakiens, le sol était jonché de munitions non-explosées , de mines et de sous-munitions...les troupes américaines s'étaient contenté de nettoyer un passage à l'aide de véhicules anti-mines...

La société britannique " Royal Engineers " avait obtenu le contract de déminage et était chargée de nous ouvrir des passages et de sécuriser les abords des puits ce qu'ils faisaient en général à bord d'une " land rover " avec une personne assise sur le capot pour repérer les explosifs ....

La conduite sur les champs pétroliers dont les puits était très difficile, la fumée et le dépot d'hydocarbure sur le pare brise rendaient la visibilité nulle, surtout lorsqu'il n'y avait pas de vent et, comme les pistes étaient bordés de zones non déminées ou en feu du fait de l'imbibation du sable par le pétrole, c'était presquie suicidaires par moment d'ailleurs des journalistes égarés dont les pneux du véhicule avaient brûlés, périrent dans le feu.

J'étais seul avec un secrétaire à Koweit-city dans un bureau loué à un marchand de parfums, Beidoun, qui avait fuit en France lors de l'invasion quand la sécrétaire, jolie à damner un saint, du PDG de KOC me téléphona qu'il fallait que je vienne rapidement à leurs bureaux car le contract avec Horwell était signé...en deux où trois jours l'équipe dirigeante fut au complet et le matériel commençat à arriver par Tupolev des Etats Unis.

Rapidement la société " Sodexo réhabili malgréta un immeuble et l'aménagea en hôtel à Jhara, au nord ouest de Koweit city en direction du champ de " Rhodataïn " qui nous était affecté et la société " Tareck al Ghanim " construisit un grand hangar sur le champ.

Le service commercial de l'Ambassade de France me demanda de les amener faire une visite du champ de Raudhatain, j'acceptais et un ancien de l'aéronavale qui avait habité à Crozon et représentait, maintenant, le ministère de l'équipement m"accompagna avec une secrétaire du service commercial, je leur fit visiter ce qui ne représentait pas de danger, à part un char irakien abandonné à bord duquel ils montèrent  malgré mes recommandations de précautions et en précisant que le char pouvait être piègé. Tout se passa très bien jusqu'au moment de rejoindre la route de l'enfer où il y avait un poste de contrôle de l'armée du Koweit, là un officier sauta dans une jeep, nous poursuivit et nous intercepta pistolet à la main...il avait été surpris de la présence d'une femme dans notre véhicule !...après quelques palabres, il nous laissa repartir...

La société Libanaise " Tarek al Ganim " nous fournit le matériel roulant ( camions, bulldozers, bus etc...) avec les conducteurs et mécaniciens et la société " Supply oilfield Services " nous envoya du personnel Philipins.

Les équipes de pompiers formés par Neal Adams au Etats Unis arrivèrent et je les accueillis à l'aéroport avec deux bus de " Terek al Ganim " conduits par des chauffeurs Séoudiens, comme il faisait nuits les gars ne virent pas grand chose de l'état de la ville...

 

 

La ville était relativement peu endomagée, rien à voir avec les villes bombardées pendant la seconde guerre mondiale qui n'étaient que champ de ruine en 1945; ici queques buildings détruits, quelques traces de début d'incendie,assez curieusement en hauteur, à plusieurs étages du sol, montrant donc qu'ils avaient été alumés par des tirs de troupes au sol. 

    Les jours suivant, le personnel commença à assembler le matériel sur la base du champ de Rodhatain ou un camp de baraquements fut installé avec une cantine; un hangar en dur fut construit pour loger le matériel et les bureaux. dés que tout fut prêt, on attaqua le premier puits en feu, une torchère d'au moins une centaine de mètres de haut. Le génie civil avait creusé un bassin et l'avait rempli d'eau amené de la mer par un pipe line servant à exporter le brut avant l'invasion. Des pompes centrifuges, amenées des Etats Unis, envoyaient l'eau dans les lances à incendies protégées, ainsi que les opérateurs, de la chaleur par des plaques de tôle ondulée, les A.T. wagons, sorte de bras de grue sur chenilles, et les bulldozer bénéficiaient de la même protection. Comme le sable s'était accumulé autour des tête de puits et avait formé une sorte de carapace vitrifiée par la chaleur il fallu faire sauter ce revètement à l'aide d'explosif...Red Adair demanda à l'armée américaine de l'aider, les militaire firent venir un char briseur de blochaus d'Allemagne mais, l'effet s'avéra désastreux car les obus ricochaient sur cet amalgame et allaient éclater   dans toutes les directions. Ce projet fut vite abandonné et on le remplaça par une charge creuse de 250 kg d'explosif modelé dans un fut qu'un A.T. wagon allait déposé contre la tête de puits et que le dynamiteur faisait alors exploser. Un jour ceci tourna mal, un fabriquant français nous avaient remis un tissus en une matière genre kelvar, résistant au feu et protégeant de la chaleur au point que si on s'envelloppait le bras de ce tissus on pouvais toucher ce bras par la flamme d'un chalumeau sans rien ressentir, on enveloppa le fut contenant l'explosif de ce tissus,on déposa le fut près de la tête de puits en feu et le dynamiteur tenta de le faire exploser mais, rien ne se produisit !..Après plusieures tentatives la nuit approchant, ne voyant pas de solution et étant donné que nous devions avoir quitté le champ à la nuit tombée, notre spécialiste des explosif, un ancien plongeur-démineur de la Marine Nationale, pris deux kilos d'explosif, les posa sur une pelle à laquelle il ralongea le manche, courra avec cette pelle jusqu'a proximité du feu, y jeta la pelle et les deux kilos d'explosif et nous rejoigna en battant tous les records de vitesse...à peine était-il à l'abri, avec nous, que la charge explosa !...

 Un soir, comme je faisait une dernière inspection des véhicules et des alentours de la base, j'entendis quelquechose qui claquait, ce bruit me disait quelquechose...au bout d'un moment je réalisait que s'était la mitrailleuse de 50 montée sur jeep et stationné au poste militaire contrôlant la route vers l'Irak qui tirait... cela se produisit plusieurs nuits et je finis par savoir qu'il y avait des intrusions d'Irakiens...Fréquemment il arrivait aussi qu'on tire des rafales de traceuses en direction de notre batiment, un soir que j'observait ce feu d'artifice, un de nos conseillé américains me demanda de rentrer ans le batiment, je lui répondis que les tirs étaient hauts et il me réplica que les balles tombaient bien quelque part !..  Une fois nos chefs étaient venus de France, nous rendre visite et, en leur honneur un barbecue fut organisé..nous étions tous à table, à l'extérieur quand les tirs reprirent et, brusquement, ce fut une roquette qui passa à moins d'un mètre de nos têtes pour aller éclater à quelques cinquante mètres de là...le barbecue fut quand même apprécié. Presque toutes les nuits nous étions réveillés par des explosions et la presse faisait état de raids de commandos irakiens voulant récupéré les armes abandonnées un peu partout. Un container de chantier nous servait de poubelle et l'embrion de service de répurgation l'enlevait de temps à autre...un jour, au moment de l'enlever, le personnel de ce service regarda dans le container et parti...j'allais y jeter un oeil pour en découvrir la raison...Il contenait une grande quantité d'obus de mortier de 60 mm ! D'après les services de déminage on retrouvait fréquement des munitions dans les écoles et hopitaux où la population les portait en pensant qu'elles seraient plus vite récupérées par les services de déminage...
Je pensais que les murs de béton armé nous protégeaient bien des balles et les traces du conflit le confirmait mais, je me demadais souvent, surtout une fois couché dans mon lit, ce qui se passerait si un projectile pénétrait par la fenètre et, probablement, ricochait dans la pièce...mais cela ne m'empêchait nullement de dormir.

 En tant que manager des pompiers français,je disposait d' un laisser passer du gouvernement koweitien qui me permettais d'accéder à tous les sîte de Kuwait Oil Company eton me demanda d'escorter le représentant de la société Entrepose, à Koweit, qui ne disposait pas de laisser passer, sur le champ de Raudhatain, pour lequel il devait établir un devis de reconstruction des stations de pompage. J'accompagnait donc ce dernier à travers les postes de controle de l'armée jusqu'aux stations qu'il voulait voir. Ces sations avaient été déminées mais, très superficiellement, avec un homme assis sur le capot d'une land-rover repérant les sous munitions et les indiquants aux autres démineurs..nous suivîmes, dans la mesure du possible, les traces de roues, on apercevait, sous la couche de pétrole et de suie, les stations ayant brûlé, la forme, en relief, de sous munitions, certaines ressemblant à des boîtes de cirage d'autre fois et de même dimensions...je marchais dans les traces de l'autre gars en me tenant à une distance que je jugeait suffisante pour le cas où il ferait sauter une de ces sous-munitions et pour que je puisse aller chercher des secours...il faisait preuve d'un courage certains, ouvrant les portes, encore intactes, d'un coup de pied et se rejetant immédiatement derrière le montant,la seule précaution possible au cas la porte serait piègée...nous pûmes constater que si les Irakiens avaient fait sauter une station, l'autre avait été bombardée...Enfin, notre expédition se termina bien...

Régulièrement nous allions à la direction de Kuwait Oil Company prendre nos directives et nous approvisionner en explosif, sur la route nous passions un chek-point de l'armée kuwaitienne dont les soldats se contentaient d'échanger avec nous un signe d'amitié...ce jour là, à l'aller tout se passa comme à l'accoutumé; c'est au retour que, brusquement, un militaire se précipita au milieu de la route en nous mettant en joue de son arme...nous étions peut-être à trente mètres et l'approchions rapidement.. impossible de s'arrêter...A l'arrière le chef mécanicien américain plongea sur le plancher, l'ingénieur français a ses côtés essaya de se faire tout petit, Erick Ajas, un autre ingénieur français tenait le volant et ne pouvait donc que faire une prière et moi qui était assis à la fameuse place du mort m'imaginais déjà sentir les balles..Comme nous arrivions à toucher ce soldat, il s'écarta, releva son arme et éclatta de rire..Pas nous !....
Jean Bressot, l'Ambassadeur de France nous rendit visite sur le champ, j'en profitais poiur lui remettre une circulaire que le gouvernement koweitien nous avait faite parvenir et qui disait que, dorénavant, seul les ressortissants Américains et Britaniques seraient exantés de taxe d'aéroport et que nous, Français devrions payer cette taxe à partir de ce jour...Jean Bressot me dit être choqué et promit d'agir...Il le fit peut-être mais n'obtint aucun résultat.

L'équipe française composée d'une centaine de foreurs dont une vingtaine de Français à etteint 13 puits en feu et n'à eu aucun blessé..Le gouvernement koweitien avait exigé que l'Ambassadeur de France s'engage à ce qu'aucun pompiers français ne reste au Kowait une fois le dernier puits éteint, nous fûment donc obligés de demander l'aide de la police locale pour nous aider à rapatrier nos Philipins qui, pour beaucoup, voulaient rester sur place... nous ne leur avons rendu leurs passeports qu'une fois les contrôles de police passés !

Les pompiers français pensaient prendre un avion Air France pour rentrer et arroser cette mission avec du champagne etc....l'avion leur joua un mauvais tour, il tomba en panne à Barhein et ce fut à bord d'un avion de Kuwait Aiways, sans alcool, qu'ils rentrèrent à Paris !


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