Gardhaïa

Lors du forage horizontal d'Hassi R Mel, la liaison aérienne s'éfectuait par l'aéroport de Gardhaïa, ville très remarquable composée de plusieurs petites aglomérations liées les unes aux autres et située dans les contreforts des Aurès, à la limite du désert. On y accédait par un pont enjambant un oued. La ville, peuplée principalement de Mozabites, peuple berbère se livrant surtout au commerce, était très marchande et le marché, riche en couleurs et très bien achalandé. L'époque de la tentative touristique était révolue et, si la piscine de l'un des hôtel contenait encore de l'eau, cele de l'autre hôtel était à sec avec des parois qui s'écroulaient partiellement. On trouvait encore de l'alcool aux bars de ces hôtels et quelques rares prostituées y étaient tolérées.

Lors de mon premiers séjours au Sahara, en 1968, le personnel expatriés des forages rendait parfois visite aux maisons closes de Gardhïa, rémanence de l'époque française mais, se gardait d'y aller le jour réservé à l'armée algérienne.

A cette époque, au carrefour de la route de l'aéroport avec la route Hassi Messaoud-Gardhaïa, il y avait un petit café restaurant où l'on servait un excellent couscous et toutes sortes de boissons alcoolisées; l'ambiance y était très chaleureuse et, à chaque relève ou toute autre occasion, nous y allions.

  La région était encore tranquille malgré les routes qui serpentaient entre les collines et offraient, éventuellement, de nombreuses possibilités d'embuscades. Il y avait des postes de contrôle de la gendarmerie qui fouillaient les baggages et les gendarmes paraissaient rassurés d'y trouver du " pastis ', probablement parceque cela indiquait que nous n'étions pas musulmans et encore moins du FIS ou autre organisme terroriste.